Adèle Haenel, un scénario à la Kafka ?

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Je viens de lire la lettre ouverte de Radu Stoenescu à Adèle Haenel, publiée par Causeur, qui reproche à l’actrice un récit très partial des violences qu’elle aurait subies de la part de Christophe Ruggia : pourquoi s’est-elle rendue chaque samedi chez lui trois années durant, y était-elle contrainte ? Trois ans, n’est-ce pas un délai un peu long pour parler d’emprise ? N’a-t-elle pas, dans cet attachement réciproque et durable qui semble avoir dominé leur bizarre relation, sa part d’initiative et de responsabilité ? Le metteur en scène, sans doute, s’est montré passablement immature, mais a-t-il jamais franchi les limites qui en feraient un prédateur ? Radu Stoenescu insiste au contraire sur sa retenue, ou sa maîtrise au cours d’une situation scabreuse, bien difficile à évaluer objectivement quinze années après.

Nous savons très peu des relations qui se nouèrent, entre le réalisateur et sa très jeune actrice (Adèle avait douze ans en 2001), lors du tournage des Diables. Assez cependant pour que le témoignage tardif de celle qui se présente comme gravement abusée, voire « brisée », enflamme les réseaux sociaux. Au moment où rebondissent les accusations contre Roman Polanski, une Haenel précocement séduite, ou harcelée, confirme ce que chacun ne sait que trop en revanche : que pour faire carrière, pas seulement dans le cinéma, une femme doit consentir certaines concessions, voire comme on dit crûment doit « y passer » ; que la dénonciation de ces abus par la victime est très difficile, on dit qu’elle exagère, qu’elle l’a un peu cherché… Inversement la honte ou l’égarement provoqué par des gestes « inappropriés », ou une séduction déplacée, ne sont pas propices à porter plainte, et la plupart des affaires demeurent ainsi refoulées dans le secret des cœurs, enfouies dans un silence qui aggrave le mal, ou empêche de le traiter.

Christophe Ruggia

Il semble donc excellent que Haenel, comme à sa suite d’autres victimes que son témoignage encourage, brise l’omerta, et l’on salue unanimement l’effet de libération, de catharsis ou de reconnaissance que ses déclarations provoquent auprès de toutes celles qui, n’ayant pas sa notoriété ni son prestige, demeuraient interdites de témoigner. Oui, la jeune actrice deux fois oscarisée, aux films plébiscités, connaît avec cette prise de parole une gloire supplémentaire, celle de crier très fort ce que d’autres endurent en silence, ou n’osent évoquer : le raz-de-marée des témoignages libérés par sa voix justifie, à lui seul, l’enquête de Médiapart et l’initiative courageuse de l’actrice.

Cette unanimité pourtant a de quoi inquiéter. Comme le souligne Radu, nous n’entendons pas dans ce concert d’accusations la voix de Christophe Ruggia ; Médiapart lui a envoyé un long questionnaire, auquel il n’a pas directement répondu ; il a décliné de même un débat de plateau, se contentant d’une mise au point transmise à la direction par ses avocats, où il réfute avoir commis des violences, et ne reconnaît qu’une attitude ambigüe de « Pygmalion », aveu assorti d’une demande de pardon. Qu’en penser, et qui croire ?

Edwy Plenel, Adèle Haenel sur le plateau de Médiapart

Adèle a de son côté déclaré renoncer à porter l’affaire en justice, par défiance envers une institution complaisante aux violeurs : seule une plainte sur cent aboutit à une condamnation ! Sans compter que l’accueil de la plaignante par les policiers, puis les magistrats, a de quoi redoubler trop souvent ses épreuves. Son choix de Médiapart (un journal aux orientations combattues par Causeur) pour porter sa plainte sur la place publique semble donc autrement efficace ; mais n’ouvre-t-il pas la porte à une grave dérive, et à tous les démons bien connus propres aux réseaux sociaux, indignation facile, jugement passionnel, mimétisme, chasse en meute, etc. ? Christophe Ruggia n’a pas tort de se déclarer sans défense face à ce pilori médiatique où on le cloue sans appel, sans entendre son propre témoignage. Une vraie justice n’est-elle pas au contraire fondée sur le principe de l’examen contradictoire, et la confrontation scrupuleuse des voix venant des deux parties ?

Il est évident que sur le cas Haenel, la justice (de l’aveu même de la plaignante) se trouve court-circuitée. Non sans raison : trop lente, trop facilement machiste ou patriarcale dans ses attendus et ses conclusions… Et il suffit, à vous comme à moi, de s’être trouvé une fois confronté aux tribunaux pour espérer ne plus jamais avoir à traverser pareille épreuve ! La procédure est évidemment, éminemment entachée de défauts que chacun connaît, très difficiles à supporter. Pourtant, et aussi fautive qu’elle soit, l’institution judiciaire n’est-elle pas un moindre mal face à ce qui prétend la remplacer ?

Je me rappelle, lors du premier de nos Cahiers de médiologie consacré à « La Querelle du spectacle » (1996) et dont j’assurais la coordination, l’article d’Antoine Garapon sur le rituel ou le spectacle judiciaire. La « cour » implique en effet un spectacle avec des costumes, des rôles, une parole étroitement, précisément distribuée. Et une recherche permanente de la contradiction, le président appelant à la barre tour à tour les voix des témoins, de l’accusation et de la défense dans une stricte obligation, tournante, de réfutation des adversaires les uns par les autres. Un tribunal est le lieu d’une parole divisée, peu certaine, soumise jusqu’au bout aux doutes nés de la confrontation. On peut juger ces chicanes très formelles, voire lassantes, mais ce théâtre de la cour est le seul rempart qu’on ait dressé contre les unanimités trop vite scellées du mimétisme, de la rumeur et du lynchage.

Antony Perkins dans Le Procès d’Orson Welles

Que serait, demandait en particulier Garapon, une justice hors-les-murs, hors examen contradictoire ou hors institution ? L’exemple qu’il prenait du Procès de Kafka, et de sa mémorable adaptation par Orson Welles, permet de répondre : la permission donnée à l’arbitraire, la persécution sans fin, toute licence abandonnée aux tueurs…

Le tribunal est d’abord un lieu symbolique, fort, et un protocole conçu pour endiguer les contagions de la passion et d’une parole qui sans lui demeurerait unique, trop sûre d’elle-même. Hors de cette enceinte ou de cette canalisation des voix, le danger d’effondrement symbolique guette. J’en avais fait moi-même l’analyse dans un petit livre paru l’année précédente, La Communication contre l’information (Hachette 1995), où j’examinais pour dénoncer leurs dangers les tentatives de dépayser la justice du côté des journaux, de la radio ou de la TV en en appelant au court-circuit de l’opinion contre les juges, au soulèvement des évidences passionnelles contre les lenteurs et les atermoiements de l’institution. On ne connaissait pas encore, à l’époque, l’appel aux réseaux sociaux, mais on pratiquait à une large échelle les fuites hors du secret de l’instruction pour tenter d’orienter, par la création d’un mouvement d’opinion, la décision proprement judiciaire. L’ordre symbolique est pesant, et par définition porteur de frustrations, donc d’impatiences. Il faut pourtant en passer par lui, et le défendre, si nous voulons rester civilisés, car les médias dominants, fût-ce le plateau de Médiapart, n’offrent pas les mêmes garanties symboliques.

En se refusant à porter plainte, Adèle qu’elle le veuille ou non s’expose donc au soupçon de choisir un scénario à la Kafka. Quels que soient les frémissements de moustache d’Edwy Plenel, et son évidente satisfaction de jouer sur le velours en comblant les attentes d’une fraction de l’opinion devenue dominante, je me demande s’il n’y a pas danger pour notre démocratie (et non victoire) à juger aussi vite d’une situation qui fut à l’évidence fort complexe, et où les passions croisées, aujourd’hui retombées, mériteraient un récit moins unilatéral, ou autrement nuancé.

Avec Christophe Ruggia au Japon en 2002,

pour la promo des Diables (documents Médiapart)

23 réponses à “Adèle Haenel, un scénario à la Kafka ?”

  1. Avatar de Elégie
    Elégie

    Bonjour,
    Je découvre ce soir l’existence de ce blog dont je vais suivre les publications désormais.
    L’article me semble faire un point excellent sur cette « affaire » qui a fait grand bruit et a souleveé une vague d’indignation. L’indignation s’exprime toujours par vagues, plus ou moins hautes et plus ou moins successives.
    Il serait bon de souligner que le témoignage de la comédienne qui a raconté le viol qu’elle a subi de la part de Roman Polanski , avec tous les détails les plus crus, tombe exactement avant la sortie du film de Polanski.
    De quoi le transformer en victime à mes yeux et me donner l’envie d’aller voir ce film d’un excellent réalisateur.
    Il a déjà confessé qu’après l’assassinat de sa première épouse il avait passé au moins cinq années dans un déréglement complet. Cela ne l’exonère pas mais sa fuite des Etats Unis est aussi liée à la folie d’un juge capable d’apporter de fausses preuves. Cela se sait , me semble-t-il.
    Pourquoi cette comédienne se réveille-t-elle maintenant précisément alors que les témoignages affluent depuis longtemps pour révéler les comportements de certains hommes du spectacle ?
    Pourquok les medias s’achrnent-ils régulièrement sur Roman Polanski ? Qui saura me l’expliquer ?
    Une chose est sûre : j’irai voir ce film comme j’ai vu les autres.
    Décidément, j’i

  2. Avatar de Jacques
    Jacques

    Bonjour!

    Faut-il brûler Roxane?
    Après les complies, ici à l’abbaye, c’est la question qui s’impose, me semble-t-il, lecture faite du dernier commentaire de Monsieur Daniel Bougnoux dans le billet précédent.
    Que notre homme lige me pardonne, je veux sur-le-champ me faire l’avocat d’icelle, fût-il celui du diable!
    Le hasard existe et ce n’est pas parce que nous pensons le même mot en même temps que nous commerçons avec les esprits de la quatrième dimension de « La Dialectique de la nature », évoqués par F.Engels, voyons!
    Un cas de figure : Un ami de longue date m’écrit cette après-midi pour me dire qu’il va participer au grand débat de ce soir sur la chaîne de télévision Cnews 19 H 25.
    Dans mon dernier commentaire du billet précédent, publié ce jour, j’utilise le mot oxymore à la dernière ligne :

    « A chacun son oxymore et sa petite lueur d’espérance! »

    Quelques heures plus tard, l’un des deux tribuns, en fait son maître-mot, à la télévision.

    Va-t-on pour autant me vouer aux gémonies et me faire un procès kafkaïen à cause de cette heureuse coïncidence, ce pur hasard? Bien sûr que non!
    Alors, au tribunal kantien de notre grand intellectuel, je demande la relaxation pure et simple de la pauvre Lorraine.
    Et point d’objection, votre honneur!
    Qu’elle s’en aille sur-le-champ garder ses moutons et qu’elle continue à randonner à nos côtés avec ses messages envoyés de son prieuré, pour cueillir en tremblant des étoiles…
    C’est extra quand on peut se libérer des bruits du monde…Au nom d’une thaumaturge raison, forcément sensible!
    Ainsi soit-elle!

    Jacques

  3. Avatar de Roxane
    Roxane

    Bonjour!

    Merci Jacques pour votre témoignage quelque peu élégiaque.
    Suspectée de sorcière à la fin du billet précédent, je me dois de répondre au banc des accusés pour éviter, mes bons seigneurs, ce qui advint dans les parages, au favori du Duc Henri II de Lorraine, en mil six cent vingt-huit, si bonne est mémoire.
    Si je fais référence à L’Aigle noir, hôtel de Fontainebleau, c’est tout simplement parce que le samedi 29 novembre, à 17 H, une rencontre autour de la culture italienne est prévue, programmée, avec la participation de l’auteur de « Dans les yeux de Mona Lisa » M. Alain Le Ninèze. L’hôtel est partie prenante de cet événement :

    «Rencontres autour de la culture italienne

    FLC et Giovanna POSSAMAI en partenariat avec le Comité de Jumelage de Fontainebleau et l’Hôtel de l’Aigle Noir présentent :

    Vendredi 29 novembre 2019 à 17h à l’Hôtel de l’Aigle Noir, conférence-rencontre « Les voyages de la Joconde du château de Fontainebleau au Louvre », présenté par Alain Le Ninèze auteur du livre Dans les yeux de Mona Lisa.
    Dans le livre d’A. Le Ninèze, la Joconde raconte son histoire, depuis le temps où elle vit le jour à Florence jusqu’à notre époque : une épopée de 500 ans à travers le regard de Mona Lisa.

    Le tableau séjourna au château de Fontainebleau avant d’occuper d’autres sites royaux : découvrons ici ses voyages…

    En entrée libre, à l’Aigle Noir 27 place Napoléon Bonaparte à Fontainebleau »

    Vous voyez, Monsieur Bougnoux, je n’invente rien et observez, je vous prie, qu’il n’est point nécessaire de voyager sur un balai pour obtenir cette information, accessible à tous.
    Et si je me suis permise d’insister sur ce moment, c’est aussi parce que là où vous interviendrez, ce vingt-neuf novembre, plus d’un qui n’a pas beaucoup d’argent pour faire les grands voyageurs, serait sans nulle conteste heureux d’être à votre place pour interroger le physicien qui joue avec le sourire de Monna Lisa (comme lui, je mets deux n à Monna) dans un livre sur le sens caché du monde et qui, ce soir-là, donnera peut-être sa lumière sur « la langue qui tire la science ». L’intervention de Monsieur Klein est prévue, je crois, en fin de journée de ce séminaire sur un concept qui vous est cher, organisé par le patronage laïc Jules-Vallès où l’entrée ouverte à tous est gratuite.
    Est-ce ma faute, cher Monsieur Bougnoux, si l’Aigle noir surgit dans ce blogue au moment même où vous allez vers lui pour des raisons strictement personnelles et privées?
    Soumise à votre ordalie, je vais quérir, de ce pas, quelques mots pour ma défense dans « Le temps retrouvé  » :

    « Car nous sentons que la vie est un peu plus compliquée qu’on ne dit, et même les circonstances. Et il y a une nécessité pressante à montrer cette complexité. »

    Peu nous chaut sa couleur ou son adjectif, « l’aigle est au futur », n’est-ce pas?

    Roxane

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Cette coïncidence est des plus étonnantes mais je dois me rendre à l’évidence, deux séries causales fort étrangères se croisent sur cette énigmatique destination, l’Aigle noir où je dormirai demain soir ! Et voilà chère Roxane comment les romans se nouent, ou les soupçons. Je vous écrirai plus à loisir quand j’aurai revu là-bas la galerie de François 1er, le bassin de Vulcain, mais sans la Joconde hélas, partie sous d’autres cimaises. Bonne nuit !

  4. Avatar de Lou
    Lou

    Bonjour

    Pour ma part, je serais presque aller jusqu a embrassser mon ecran d ordinateur lorsque j ai regardé et écouté le temoignage d Adele Haenel. Mais mes larmes coulaient trop. En effet j ai ete victime de harcèlements sexuels, viols, menaces, intimidations… de la part d un Officier de Police, referent Violences intra familiales et la Chaîne Policière l a couvert. Ma vie a ete bousillee il y a exactement 2 ans. L Omerta me tue a petit feu. Je vis, depuis, comme dans un tunnel. Je ne compte pas le nombre de personnes au courant, qui me disent : Allez , passe a autre chose… Comme si autre chose etait possible quand on a été terrorisée et que le coupable evoluait a son poste d Officier de Police, sans être inquiété. Mes preuves n ont pas ete traitees. Mes temoins non recus. C est une autre forme d enterrement. En tous les cas c est comme si la Vie s etait arrêtée pour moi. Esperant que nous sommes entrés dans une autre epoque. Que la crainte d etre repéré, fasse reflechir… les predateurs sexuels. Surtout que le systeme leur impose de se soigner a la premiere detection de comportements non… appropries…, pour que des vies ne soient pas brisees comme l est la mienne.

  5. Avatar de JFR
    JFR

    Mon commentaire JFR
    Difficile d’écrire un meilleur commentaire que celui que le blog que Daniel Bougnoux nous propose sur  » l’affaire » qui oppose Adèle Haenel à Christophe Ruggia. Pour ma part, je souscris totalement à son argumentation. Rien de plus effrayant que le tribunal populaire, aujourd’hui le tribunal médiatique. Même si la Justice est lente (elle a besoin de calme et de distance pour juger), même si elle est parfois partiale et peut même parfois se tromper, son verdict sera toujours meilleur que celui du tribunal de l’émotion et de la haine. Nous sommes accablés aujourd’hui par des déclarations péremptoires, des certitudes affirmées et des appels à la violence sur tous les médias. On boycotte les films de Roman Polanski, de Woody Allen, de chanteurs d’opéras célèbres, d’intellectuels ou d’hommes politiques pour les empêcher de s’exprimer. On boycotte des professeurs à l’université. On veut empêcher Alain Finkielkraut de s’exprimer à l’Institut des Sciences Politiques à Paris et on l’agresse dans la rue en lui hurlant : »Retourne dans son pays ! » Où ça, donc? En Pologne? Faut-il aussi demander à Roman Polanski de retourner au ghetto de Cracovie d’où il vient ? A Auschwitz, où sa mère a été exécutée ? A Mauthausen où son père à été déporté ? Voilà la violence qui monte et l’indignation qui m’étrangle à mon tour. Quand on agresse la culture, je sors mon révolver ! Voila pourquoi Daniel Bougnoux a mille fois raison de choisir la Justice contre l’émotion, la réaction immédiate et la haine.
    « Qu’en penser et qui croire ? » questionne Daniel dans son blog. Comment, en effet, juger lorsque la parole de l’accusé n’est pas entendue? Lorsqu’il n’y a pas de débat contradictoire? Si de nombreuses mises en causes et accusations sont fondées et relèvent de la justice, combien d’autres se révèlent fantaisistes et parfois même calomnieuse. Qui peut donc en juger ? Et d’ailleurs, « qui sommes-nous pour juger? », comme disait, en un temps, le pape François à propos des homosexuels. Non vraiment, refusons la dictature de l’émotion et de la haine. Allez tous voir « J’accuse » le dernier film de Polanski sur l’affaire Dreyfus. Ce fut la grandeur de la Justice et de la France que d’avoir pu débusquer le mensonge et établir la vérité.

  6. Avatar de Roxane2
    Roxane2

    Mon commentaireje suis écoeurée de jour que la culture est pour vous plus précieuse que la vie de ces femmes abusées…. j’ aimerais savoir comment vous reagisseriez si ce cher Roman avait violé votre soeur,votre femme ou votre fille … Iriez vous tout de meme voir les films de ces Grands Artistes…. Je me demande en vous lisant si finalement vous aussi hous ne feriez pas partus de ces nombreux hommes qui abusent de femmes ou d enfants sans scrupules !!! J ‘ ai envie de vomir.

  7. Avatar de IR
    IR

    Permettez-moi d’exprimer mon profond désaccord avec votre position, exemplaire dans son incompréhension de ce que vivent les victimes d’abus sexuels et symptomatique d’une société qui protège les bourreaux.

    Je suis choquée du crédit que vous donnez à Radu Stoenescu, qui laisse entendre une part de responsabilité d’Adèle Haenel dans ce qu’elle a vécu. Est-il nécessaire de rappeler qu’elle n’avait que 12-15 ans? « Trois ans, n’est-ce pas un délai un peu long pour parler d’emprise ? ». C’est justement cela, l’emprise : une situation dans laquelle on est emprisonné et dont on n’arrive pas à s’échapper (et cela même si on est conscient qu’elle est destructrice). 

    Le témoignage d’Adèle Haenel est puissant car il ne s’intéresse pas au bourreau, mais à la victime et à la société dans son ensemble. Il demande à chacun d’ouvrir les yeux, de se remettre en question et de participer à une évolution des mentalités et des comportements. Quoi qu’ait fait Christophe Ruggia, nul ne peut douter un instant en regardant le témoignage d’Adèle Haenel que son comportement a eu un effet dévastateur dans sa vie. 

    Je soutiens par ailleurs Adèle Haenel dans son désir de ne pas porter plainte, mais de souhaiter une résolution non judiciaire et d’appeler à une évolution de la société. L’institution judiciaire n’aura jamais les moyens de juger équitablement les abus sexuels, pour la simple raison que ces derniers ont lieu loin des regards. Il n’y a que rarement des preuves concrètes et la procédure judiciaire n’est souvent qu’une nouvelle épreuve pour la victime qui n’aboutit à aucune réparation. A moins de donner du crédit à la situation émotionnelle et psychologique des victimes sans exiger de preuves matérielles pour la corroborer, les victimes n’ont dans leur majorité aucun espoir d’obtenir justice. La seule chose qui peut rendre un semblant de justice et éviter que ces situations ne se reproduisent, c’est de voir les mentalités évoluer et le sort des victimes pris en considération. Les conséquences de la prise de parole d’Adèle Haenel, la prise de conscience qui semble s’opérer chez certains et la force que son témoignage donne à toutes les victimes d’abus sexuels, sont en ce sens extraordinaires, et donc bien une avancée pour la société.

  8. Avatar de JFR
    JFR

    Mon commentaire: A Roxane 2
    Ne vomissez pas, Roxane, s’il vous plait. Nous sommes de tout coeur avec vous. La Loi est faite pour nous protéger en particuliers de tous ceux qui agressent les femmes ou qui abusent des enfants. J’ai rappelé pour ma part l’importance de l’exercice de la Justice face à la dictature de l’émotion et de la haine. Je me méfie des tribunaux populaires qui ont conduits aux pires excès au moment de la Terreur, en 1793 par exemple. La Culture lutte contre la barbarie. Elle est indispensable à notre humanité. C’est sa grandeur. JFR.

  9. Avatar de Steph
    Steph

    Vous écrivez “qui croire “ je dirai “comment accepte-t-on qu’un homme de 37 ans passe tous ses week ends avec une jeune adolescente de 13 ans ? Comment quelle que soit l’attitude à l’époque de la jeune fille accepte-t-on cela comme normal ? Pourquoi nier sa souffrance ?
    Nous devons dans notre société respecter les plus fragiles -et les puissants, une responsabilité énorme. Au delà du “je pensais que”
    Un adulte vs un enfant ou adolescent, un patron vs un employé, un professeur va un élève, un réalisateur vs une actrice débutante …je suis extrêmement choquée par vos propos. . Hâte de vivre dans la société de demain où abuser de son autorité est reprehensible en soi.

  10. Avatar de Elégie
    Elégie

    Bonjour,
    Pour répondre rapidement à l’intervention de IR, j’ajouterais que je suis surprise par la mise en cause d’une société qui protégerait les bourreaux.
    Vous soulignez fort justement qu’Adèle Haenel avait 12-13 ans. Personne ne se demande pourquoi ses parents l’ont laissée se rendre chaque week end chez un monsieur bien plus vieux qu’elle. Or, plus que la société, ce sont peut-être les parents qui ont droit de regard sur ce que fait leur fille, surtout à cet âge.
    Toutes les très jeunes filles qui accusent peut,être à juste titre R Polanski,.que faisaient-elles dans son entourage à leur âge ? Il y a 40 ans, les moeurs n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd »hui. Bien des gamines tournaient autour des « vedettes » comme elles le font encore.
    Bien évidemment je ne cautionne ni attouchements ni viols ni rien de tel mais trop de choses sont dites, mal dites et s’envolent, s’emballent et chacun y plante son regard selon ses préférences.
    Que la justice et la police soient mal armées, c’est un fait. N’est-ce pas en ce sens qu’il faut travailler ?
    Ne s’agit-il pas d’éduquer, d’éduquer les filles, les femmes autant que les garçons, les hommes ?
    Ne faudrait-il pas sortir de ces flambées médiatiques qui régalent les porteurs de morale rapide et les analystes simplificateurs ?
    Il ne s’agit donc pas de protéger les bourreaux ni de nier la monstruosite du viol, de n’importe quel viol, il s’agit de ne pas dresser les gens les uns contre les autres avec des assertions péremptoires et définitives.

  11. Avatar de Roxane 3
    Roxane 3

    J’ai fait un rêve…
    En ce monde de bruit et de fureur, secoué par tout un cinéma, je me suis plu à imaginer un îlot sans violence, des jeunes gens, filles et garçons dans leur adolescence, les têtes couronnées de fleurs, travaillant ensemble dans la chaleur de l’été et la joie de vivre. Respect mutuel où le corps et l’esprit se fortifient aux noces harmonieuses de l’intelligence et de l’effort.
    Utopie… Sans doute, mais qu’est ce qu’une utopie?
    Petite maison dans la prairie, ferme des célébrités ou celle du bonheur…Cinéma que tout cela sans commun rapport avec une superproduction de la nature sans caméra sur l’épaule.
    Se refaire une tête pour affronter cet enfer moderne, est-ce encore possible pour une jeunesse qui a perdu tout rapport direct avec la terre depuis deux ou trois générations, et tentée par des oreilles artificielles incapables de capter le message profond de l’univers pour donner un sens à sa vie?
    Et si je n’avais pas rêvé…
    Roxane 3

  12. Avatar de Bruno Bret
    Bruno Bret

    Merci !

  13. Avatar de In excelsis
    In excelsis

    Mon commentaire

    J’ai été bouleversée par la force du témoignage d’Adèle Haenel. Tout ce qu’elle explique du processus de la sidération, de la prise de conscience des agissements pédophiles de son mentor par référence à ce qui était vécu dans l’entourage de M. Jackson, ce qu’elle dit notamment de la nécessité où elle s’est vue d’empêcher les éventuels agissements du cinéaste- qui semble avoir trouvé un filon en tournant des films sur des sujets très difficiles pour ne pas dire scabreux avec des adolescents, tout cela était à mes yeux dune authenticité qui a forcé ma conviction et mon respect. C’est la raison pour laquelle je regrette le commentaire de Daniel Bougnoux , qui relance inutilement la difficile question du témoignage de la victime : Adèle Haenel a trouvé un secours dans la journaliste de Mediapart qui , je crois, par le sérieux et la minutie de l’enquête, a représenté pour l’actrice l’équivalent d’ une catharsis. Jamais un tribunal n’aurait été capable de faire justice à la richesse et à la profondeur de la parole d’Adèle Haenel . Elle pourrait lui donner raison mais le journal et l’interview de Médiapart font beaucoup mieux que cela : ils offrent à toute la société un miroir salvateur.et par conséquent ils répondent aussi à l’interrogation de certains lecteurs : pourquoi les parents n’ont-ils rien trouvé mieux que de confier leur toute jeune- fille à ce cinéaste, la réponse est donnée dans l’interview – c’est que « c’était quelqu’un de bien. » Une des clés de cette tragédie est là et elle nous renvoie à notre responsabilité collective, autrement dit à celle du choeur des « gens de la cité » : nous avons un devoir de lucidité ; nous devrions exercer autant que faire se peut notre discernement, au delà des apparences. Et lorsque les faits nous semblent avérés- du fait de notre intime conviction, nous avons, je crois, l’élan de saluer le courage et la beauté d’âme d’Adèle Haenel. C’est la réponse qu’elle mérite.

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Je trouve enfin le temps de répondre aux nombreuses interventions, à la suite d’un WE occupé ; je ne crois pas avoir « relancé inutilement la difficile question du témoignage de la victime », tellement ce témoignage est difficile, pris dans d’inextricables contradictions – je les ai un peu détaillées dans mon livre « La Crise de la représentation », au chapitre « Traversées de la terreur »… Mon présent billet voulait surtout mettre en garde contre les dérives, côté réseaux sociaux, d’une parole unilatérale, qui risque d’avoir pour premier effet le lynchage de l’adversaire, sans que celui-ci s’explique, ou que sa propre parole soit prise en compte. J’étais parti de la lettre (ouverte) de Radu Stoenescu, à laquelle personne ne se réfère et que je trouve cependant bienvenue : il ne blanchit pas entièrement Christophe Ruggia, il souligne que celui-ci a eu un comportement somme toute modéré, ou retenu, car nous ne sommes pas avec Adèle Haenel dans le cas d’une adolescente violée. On devrait donc s’interroger davantage sur la part qu’elle a prise à cette relation, sur son consentement de l’époque, et celui de ses parents : selon son propre aveu, elle se serait rendue environ cent-cinquante fois (chaque semaine pendant trois ans) chez son « agresseur », cette assiduité devrait conduire à nuancer une accusation trop rapide ou passionnelle de l’homme ou de son rôle. Et sur les degrés de « l’emprise ». Je ne suis donc intervenu dans ce débat, épineux, dangereux, que pour y réclamer un peu plus d’équilibre, ou de retenue dans l’accusation : aujourd’hui, pour s’en tenir aux apparences, ce n’est pas Haenel qui semble « détruite » mais plutôt Ruggia, qu’on n’entend pas ou à peine. Je ne crois pas que tous les torts aient été de son fait ; la relation du « Pygmalion » avec sa (trop) jeune débutante fut certainement plus complexe que le récit que celle-ci en donne, dix-sept années après. Mais la rumeur, et les passions collectives, ne s’embarrassent pas avec la complexité.

  14. Avatar de W.Jaroga
    W.Jaroga

    Bonsoir!

    Le plus bel exemple de la rumeur n’est-il pas la religion? C’est Jean- Noël Kapferer qui pose la question dans son analyse du plus vieux média du monde.
    La complexité humaine a besoin de savoir qu’il neige sur le trauma et Monsieur Bougnoux de nous apprendre à nous méfier des appas rances des regards du monde actuel…Il ne s’agit pas seulement de se cultiver avec un livre de chevet sur la crise de la représentation ou, dans le boudoir, en compagnie de quelque note pour une approche communicationnelle de l’inconscient. Ni de sortir de son baquet mesmérien pour chanter à tout-va le Cantique des quantiques.
    La réalité sociale existe et le promeneur aux jardins de Kyoto, de Fontainebleau et d’ailleurs, le sait pertinemment. Ce baladin n’est-il pas aussi l’arche d’un pont?
    Et là , Mesdames et Messieurs, un candide dans son potager ignoré, voyant les choses de loin, peut s’interroger sur ce qu’une modération peut ou non laisser passer…
    En lisant récemment un commentaire de M.Daniel Bougnoux, j’ai relevé le nom d’un maître de Fontainebleau : Le Primatice, un peintre que je ne connaissais et n’ai point lu la thèse de Louis Dimier sur icelui qu’il appelle « son héros ». Quelques heures plus tard, disparu le nom dans ledit commentaire…Quèsaco?
    Bientôt, peut-être, à Paris, un physicien non disparu, pour peu qu’il soit mis au courant par un pilier de nos connaissances, apportera peut-être sa réponse, palsambleu!
    Bonne nuit.

    Walther

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Cher Walther, Je m’étais un peu avancé en parlant d’une « galerie du Primatice » ; revisitant Fontainebleau vendredi, j’ai constaté que ce peintre n’occupait qu’un des (nombreux) panneaux de la splendide galerie de François Ier, le plus beau peut-être parmi un foisonnement de peintures et de stucs qui font de ce lieu l’exemple même de l’école dite, justement, de Fontainebleau. D’où ma correction. Je profite de cet échange pour remercier votre ami Michel de sa missive expédiée samedi à mon hôtel, vous en savez décidément beaucoup sur mes déplacements et nous deviendrons bientôt intimes, à ce rythme…

  15. Avatar de W.Jaroga
    W.Jaroga

    Eh bien, merci Monsieur Bougnoux pour cet éclaircissement qui va intéresser plus d’un lecteur!
    Quand une correction s’impose, il est de bon aloi d’en donner les raisons; ce que vous fîtes et c’est très bien comme ça!
    Quant à « proie » pour croix et « plume » pour lume, il va sans dire que le détail risque d’amuser la galerie au lieu d’aller au fond des choses.
    Alors brisons là.
    Sans pour autant laisser tomber l’outil de Kafka, qui brise la mer gelée en nous.
    Je parle d’un livre, celui de Monsieur Etienne Klein qui fit la connaissance d’un vrai personnage grâce à une fausse rue. Trente-neuf ans plus tard, on aimerait que le physicien s’expliquât sur cette dimension à part…Peut-être dans quelques jours , à Paris, au Patronage laïc Jules-Vallès, le savant nous parlera-t-il de cette chose inouïe…Il est des randonnées où le glaive rutile, si l’on se fie à l’aiguille verte de la nature, pour ne point perdre le Nord, ni le nard de la bénédiction du poète.
    Puisse notre premier de cordée en toucher un mot à l’intéressé!
    Merci pour la lettre reçue, ce jour, de notre ami médiologue qui nous invite à la vie…après la mort.
    Et toujours…dans l’espace d’une fenêtre.
    Bonne nuit à tous.

    Walther

  16. Avatar de Christophe Courtin
    Christophe Courtin

    Bonjour,

    Je tombe sur l’article de votre blog en me documentant un peu mieux sur cette affaire Adèle Haenel. Je souhaitais réagir sur mon blog médiapart après cette interview. Je partage votre point de vue que je relaierai simplement. Merci.

    Christophe Courtin

  17. Avatar de Jacques
    Jacques

    Bonsoir!

    Du château de Fontainebleau à celui de Kronborg… donner le bon rythme.
    En rupture avec certaines choses de ce monde, autant viser la transcendance.
    A chacun d’y accéder, à son rythme, écrit le médiologue, qui cite les Lois (Platon) pour dire « l’ordre dans le mouvement ». La vie, tel « un tournoi aux défis toujours relancés », saura-t-elle à temps et à contretemps nous faire signe, au delà des blogues des journaux parisiens?
    Je reçois, ce jour, une lettre manuscrite, d’un enseignant retraité lorrain, fin connaisseur en sciences naturelles.
    Il m’écrit : « Si la science pouvait expliquer la foi, la foi ne ferait plus question »
    Petite dernière question soumise à la sagacité du lecteur, qu’il fasse ou non partie de « la bande à Debray », comme ils disent :
    Si le médiologue était moine, chanterait-il, à cette heure liturgique, l’hymne de Leonard Cohen?
    Bonne soirée

    Jacques

  18. Avatar de Tarnacien
    Tarnacien

    C’est toujours étonnant de constater qu’une simple actrice peut être plus intelligente qu’un normalien, agrégé, professeur d’université. Isabelle Adjani : « Adèle Haenel ne fait pas le procès de Christophe Ruggia, il n’y a pas d’affaire Ruggia, il y a – changement absolu de paradigme – l’histoire d’Adèle Haenel. » « Ce n’est pas ce qu’IL a fait qui est important, c’est ce qu’ELLE a à dire. Et ça, ça change tout! ». Vous critiquez les réseaux sociaux mais avez-vous lu en détail l’enquête de Mediapart ? Probablement pas sinon vous seriez au moins touché par le doute. Avez-vous écouté Adèle Haenel ? On peut en douter. Un de ses traumatisme aura été le consentement de son père à cette relation. Cette difficulté s’est réglée dans le dialogue en vérité, dans la justice des coeurs, la seule qui vaillent en l’occurrence. Il en va de même pour Christophe Ruggia. Qu’il ouvre son coeur et qu’il essaye de regarder la vérité d’Adèle Haenel en face. Elle ne demande rien d’autre.

  19. Avatar de Ralf
    Ralf

    Ça ne vous dérange pas trop de vous faire le relais d’une telle apologie de la pédophilie ?

    Une enfant de 12 ans se rend de son propre gré chez un homme de 40, donc c’est bien qu’elle cherchait à se faire tripoter ? C’est ça l’idée ?

    Un type de 40 ans tripote et fais des propositions sexuelles à une gamine de 12 ans, et selon vous il n’y a pas de quoi s’émouvoir ?

    Se retenir de ne pas violer un enfant est un acte « héroïque » ? Donc si l’enfant donne son consentement y a pas de problème ?

    Savez-vous qu’en deçà de 15 ans, un enfant NE PEUT PAS VALABLEMENT consentir ?

    Visiblement quand un pédophile sort du bois, ça donne du courage à d’autres pédophiles pour faire leur coming out.

    Radu Stoenescu est un apologiste de la pédophilie a la rhétorique particulièrement perverse.

  20. Avatar de Ralf
    Ralf

    ça va tranquille ? ça vous ennuie pas trop de relayer les propos complètement pédophiles et délirants de radu stoenescu ?

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À propos de ce blog

  • Ce blog pour y consigner mes impressions de lecteur, de spectateur et de « citoyen concerné ». Souvent ému par des œuvres ou des auteurs qui passent inaperçus, ou que j’aurai plaisir à défendre ; assez souvent aussi indigné par le bruit médiatique entretenu autour d’œuvres médiocres, ou de baudruches que je…

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À propos de l’auteur

  • Daniel Bougnoux, professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble, est ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, disciplines dans lesquelles il a publié une douzaine d’ouvrages.

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