Il est trop tard pour ajouter ce soir sur ce blog tout ce que je comptais y publier, nous partons demain matin aux aurores en Ethiopie pour un mois, où j’imagine les bornes internet plutôt rares, ceci est donc pour prévenir mes lecteurs de la suspension relative de ces pages jusqu’à notre retour le 18 décembre.
J’aurais pourtant bien aimé évoquer ici la splendide (et quatrième) mise en scène d’Hamlet par Mesguich vue au Théâtre de l’épée de bois (La Cartoucherie de Vincennes) ; spectacle émouvant pour moi, qui ai eu le privilège de suivre deux des trois tentatives précédentes, à Grenoble pour la création (en mars 1977 !), puis à la Métaphore de Lille. Le jeune interprète d’Hamlet (William Mesguich entouré de ses deux soeurs), fait merveille, comme d’ailleurs toute la distribution, remarquable chez Mesguich par l’ardeur au jeu des jeunes gens, leur mordant, leur grâce ludique. Le parquet brillant (venu de Vitez) multiplicateur de miroirs, les incessantes mises en abyme, le vertige du spectre qu’on ne voit pas (mais dont la voix est bien sûr celle du père Daniel), l’intuition déjà centrale à Grenoble que le spectre c’est le spectacle, ou la rampe les remparts…, tout cela donne au texte (retraduit par DM) une fraîcheur, une pertinence qui peut dérouter mais qui renchérit sur le baroque shakespearien. Pourquoi cette pièce est-elle à ce point centrale, incontournable ? Somme des pensées sur le théâtre, sur la présence réelle prise aux rêts de la représentation, sur le vacillement d’être et de ne pas être (maxime d’acteur), cet Hamlet <
On pourrait aussi bien poser la question, cher J-F R : Comment la France des riches, gens diplômés, bien endentés…