Un été avec Tintin (3) : créer Tintin

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Le précédent billet montrait dans le cercle vicieux des Dupondt tournant dans le désert l’image frappante d’une récursion qui enfonce ses acteurs dans l’erreur et la bêtise ; inversement, je concluais cet exposé en signalant que la récursion peut être aussi appelée âme du monde, pour ses ressources de création et d’individuation. Dans le domaine artistique en particulier, mais il faudrait étendre cette enquête à celui de la cognition (et de la diffusion des connaissances), on peut mettre en évidence le lien étroit que la récursivité entretient avec la poétique ou la création en général. Tout artiste a certainement éprouvé ce qu’Escher a fixé  dans le tourbillon de la main dessinant la main qui la dessine, et ce que Winnicott a théorisé de son côté avec la notion d’objet transitionnel : l’objet de la création n’est qu’assez peu objet, mais plutôt un corps conducteur de transe, de transit ou de « correspondances » (Baudelaire) ; ni objet ni sujet, ni cause ni effet, ni moi ni l’autre…, il déjoue le principe de causalité et d’identité simples, en nous obligeant à scruter l’arc mystérieux et fort de la boucle retour, par laquelle la « chose » créée coproduit voire engendre son créateur.

Montaigne déjà : « Je n’aii pas plus fait mon livre que mon livre ne m’a fait… » Mais aussi Aragon, dans ses poèmes d’amour, « Ma femme sans fin que j’enfante / Au monde par qui je suis mis ». Ou le titre choisi par Benoît Peeters pour sa biographie, Hergé, fils de Tintin (Flammarion 2006, rééd. Champs).

La création artistique se désigne elle-même, par ces phrases enveloppantes, comme un effort passionné pour corriger, surmonter ou rejouer une maternité ou paternité empiriques, elles esquissent un auto-engendrement, une création de soi par la seule grâce d’œuvres vives.

Créer le soi, accéder à soi (ici encore selon le titre choisi par Philippe Ratte, Tintin ou l’accès à soi, Ginkgo 2015) – qui ne le veut sans doute, mais comment ? Qu’implique la mystérieuse et si précieuse alchimie comprimée dans ce petit mot de trois lettres, ou dans le self anglais, dans l’ipse latin ?

Sur cette genèse essentielle à comprendre, le repoussoir des Dupondt nous éclaire. Ce couple gémellaire n’a aucune chance d’individuation ; indiscernables l’un de l’autre, sinon par la variable du t au d, et une moustache diversement incurvée, ils n’accèdent pas à la subjectivité, donc à la pensée, à l’acquisition des connaissances pas plus qu’à l’histoire… Le trou noir de ces deux bonshommes (noirs en effet depuis leurs chaussures à clous jusqu’au chef surmonté de melons promis à tous les écrasements) dessine une genèse à l’envers, rien ne peut sortir de ce couple fatal que des gaffes, de réjouissants gadins, de virulentes contrepèteries ou, au début de L’Or noir, une suite tout aussi cocasse d’explosions, avant le bouquet final de cet album qui s’achève par leur frénésie capillaire… Cette trop étroite gémellité n’engendre, clairement, que la pire stérilité. Il semble intéressant, à partir de là, de s’interroger sur les dosages du mimétisme et de la subjectivité tels qu’Hergé les distribue à ses différentes créatures. Qui, à leur tour, contribuent à former l’enfant qui passionnément les suit dans leurs aventures.

Si, comme y insistent Benoît Peeters ou Philippe Ratte, la mise au point des vingt-quatre albums fut, pour Hergé, un auto-enfantement, que dire de leur lecture par des millions d’enfants qui y puisèrent leurs meilleures raisons d’apprendre, de grandir ou d’affronter le vaste monde ?…  À l’âge des identifications vitales et décisives, nous aurons entretenu avec Tintin une relation intensément spéculaire, ou mimétique, ses aventures auront  façonné et préparé les nôtres à un point qu’il est impossible après-coup d’évaluer, tellement nous en aurons assimilé l’empreinte, profondément enfouie.

Le miroir qui garotte si étroitement l’un par l’autre les Dupondt leur retire, nous l’avons dit, toute semence de développement moral ou intellectuel ; or il y a du miroir, et de nécessaires identifications, au cours de toute formation, et ce narcissisme de vie (comme disait le psychanalyste André Green) propose autant de jalons dans l’existence de chacun. « De vie » voulant dire, sans doute, que telle identification n’est qu’une étape, à dépasser par chaque individu si celui-ci veut s’accomplir.

Tintin incontestablement ne vieillit pas (son visage très lisse ne change guère du premier au dernier album) mais il grandit, comment ? Un premier mimétisme le rattache à Milou, véritable alter ego (Milou dans la biographie fut le nom d’une jeune fille, Marie-Louise, d’abord aimée mais que ses parents interdirent au futur Hergé de fréquenter, ne voyant en lui qu’un raté !). Tintin partage avec l’animal le langage, la curiosité pour le vaste monde, et une furieuse énergie – mais justement… Les deux premiers albums ne sont qu’une cascade d’exploits tous plus extraordinaires, où le jeune lecteur n’a pas de peine à suivre Tintin dans ses prouesses imaginaires, ou magiques : la parole prépare l’acte, et le tour est joué ! Le monde autremen dit n’a encore émergé que comme décor et faire-valoir, le raisonnement, l’étude, le réel y demeurent ignorés. Ce prologue enfantin, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, connaît un infléchissement et un enrichissement spectaculaires avec Les Cigares du pharaon puis surtout Le Lotus bleu, dans lesquels les vraies aventures commencent, en ouvrant au jeune héros un monde (la Chine particulièrement) sur lequel Hergé s’est fortement documenté ; à la façon dont François Jullien a décoïncidé, et affronté le noyau dur de sa philosophie, en se rendant en Chine (pour en ramener une vingtaine de livres extrêmement éclairants sur notre propre Occident), c’est  en  Egypte puis à Shanghai que Tintin , dépouillé de ses premières facilités,  entame sa véritable carrière. Et c’est dans le quatrième album aussi qu’il rencontre Didi, puis surtout Tchang, deux fils qui, mieux que Milou, lui apportent la rencontre de l’Autre – un autre qui, dans le cas de Tchang, le conduira jusqu’aux neiges et aux révélations du Tibet.

Formidable pôle ou support d’identifications (avec son visage lisse, sa totale privation d’une famille ou de marques en général de propriétés), Tintin ne connaît pas plus de père que de pair, nul point de fixation mimétique. Et la différence d’âge n’entraîne du côté de Haddock aucun simulacre de paternité, le Capitaine demeurant tout au long  un enfant immature, que son jeune ami doit sans cesse corriger voire élever. Abdallah, comme les Dupondt, constitue de son côté un évident repoussoir (en  lequel Tintin se décharge de ses propres pulsions de désobéissance enfantine), Abdallah est l’archétype du sale gosse, au demeurant très drôle et doué de malice.

Un triomphant miroir nous attend du côté de la Castafiore, emblème s’il en est d’un narcissisme épanoui (ou envahissant), dont on mesure au fil des albums le peu de réalisations : la Castafiore n’existe vraiment que sur scène, dans sa profération ravageuse de l’Air des bijoux, le seul apparemment de son répertoire, « Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir… ». Et cette corpulente figuration d’une matrone bien en chair, si elle contribue à sauver ici et là Tintin du danger, ne constitue ni l’ouverture d’une filiation maternelle, ni une possible relation sexuelle, la Castafiore trop occupée de soi (de son air ou de son art) ne se montre à aucun degré aimante.

Nous reviendrons dans un prochain billet sur la figure complexe de Tournesol, seul personnage capable de construire et d’occuper au fil des albums la place du père, ou de celui qui détient le phallus (comme l’explique Philippe Ratte).

Trop de témoignages dispensent d’insister ici sur la confusion active du créateur et de sa créature,  qui apparente l’art aux jeux graves de l’enfant. Les personnages d’un romancier sont aussi ses poupées ou ses doubles, ils veillent sur les extrêmes de sa vie, sur sa naissance et sur sa mort ; à moins, comme les figurines des archéologues martyrisés dans Le Temple du soleil, qu’ils ne constituent des supports d’envoûtement destinés à souffrir et mourir à sa place. Balzac expirant appelle à son chevet Blanchon, le médecin de La Comédie humaine ; le personnage prend soin de son créateur, il le soutient dans sa vie, et fait reculer la mort. Pas plus que l’enfant absorbé dans son jeu, l’artiste ne distingue clairement entre son œuvre et lui, et de l’homme à l’œuvre la causalité court dans les deux sens : Picasso n’aura jamais fait que du Picasso, selon une dynamique qui enchevêtre transitionnellement la référence à l’autoréférence. Mais si la création artistique interdit de ponctuer nettement entre l’opérateur et l’operande, l’œuvre de l’art ne fait sur ce point qu’appliquer une loupe grossissante aux phénomènes de la vie, comme à nos interactions pragmatiques (circulaires ou réfléchissantes) en général.

(à suivre)

5 réponses à “Un été avec Tintin (3) : créer Tintin”

  1. Avatar de Kalmia
    Kalmia

    Bonjour !

    Ce billet, cher maître, est encore un bijou où plus d’un va s’interroger sur le sens de certains mots glissés épars dans le texte.

    Vous en connaissez beaucoup qui savent la signification du mot « opérande », par exemple?

    Créer Tintin, dites-vous en titre.

    Je serais plutôt tenté d’écrire « Faire tintin », une locution verbale pour dire que l’on rate quelque chose, ne rien recevoir, alors qu’on s’attendait à recevoir ce quelque chose.

    Oui, j’espérais, cet été, en cet espace, une réaction de Monsieur Philippe R…qui a une très grande connaissance de la conscience de SOI.

    Trois petites lettres qui, transposées, expriment un impératif, celui d’un verbe qui veut dire « Entendre ».

    Entendre peut-être au delà des malentendus, l’auteur de « L’Être et le temps » et la musique d’une contrée intime sans courir au diable vauvert.

    Hier, je recevais autour d’un brouet dans ma chaumière, un directeur d’agence dite « Culture et territoires », auteur d’un guide « Culture et développement rural » co-écrit avec un docteur en sciences de gestion habilité à diriger des recherches, diplômé de l’IEP de Paris et d’études supérieures de droit public, professeur associé à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et enseignant à l’École du Louvre. Il est aussi le directeur du site Internet Option Culture (blog : http://www.option-culture.com). Parmi ses publications : La Gestion des institutions culturelles. Musées, patrimoine, centres d’art(Armand Colin, 2017), Les Bulles de Bilbao. La mutation des musées depuis Frank Gehry(B2, 2014) et La Culture pour tous. Des solutions pour la démocratisation culturelle ?(Fondation Jean-Jaurès, 2016).

    (Si Régis Debray voit cette affiche de qualités, qu’il me pardonne, je ne fais que copier, internet aidant, ce qui est rendu public !)

    Mon hôte, charmante et amène personne, s’efforce de cultiver ce qui peut faire lien et ouverture , composer avec une réalité et valoriser de façon optimale ce dont on dispose et, enfin, saisir les opportunités toujours singulières.

    Cela c’est le but intellectuel connu de son travail pour lequel il est payé et certainement plus qu’un paysan retraité de la dolce France. Seulement, dans ma chaumière, il n’était pas avec des fils de paysans cravatés, assis dans leurs bureaux climatisés des ministères. Il était libre comme l’air pour parler de son ressenti avec une grande sincérité avec d’autres gens et chez ces gens-là, Monsieur, on a une certaine idée du réel qui peut aussi être comprise par des directeurs de cabinet ou subalternes, qui ne cherchent pas à prendre la place du vizir.

    Mon hôte vit cette coupure de la culture et de la réalité de terrain. Rapports, conférences, tables rondes, guides, livres et articles, peuvent se multiplier, ça ne change rien et nos Dupondt tournent en rond dans le désert rural, à des parsecs du jardin des forces imaginantes.

    Faire un pas au delà, certes, mais comment? Il ne sait pas.

    A quand la préséance de la culture sur la politique et l’économie ?

    Tout compte fait, notre culture occidentale est une culture de gens assis. Vide.
    Créer Tintin, cher Capitaine ad hoc, c’est justement se relever de sa chaise en prenant le risque de s’égratigner la main.
    A l’intérieur de ma bicoque à porte rouge, hier, il y avait un blanc…Je ne dirai pas que mon hôte n’y a vu que du bleu.
    Et finalement, il a regagné ses pénates, le brave, avec un livre offert à son fils, « Le bachelier » de Jules Vallès et un petit mot à l’intérieur, comme un mystère où il lui faudra lever le voile dans un autre livre qui trouve son nom dans l’anagramme d’une « vision de la tolérance ».
    Les lettres de : « un ami à présenter » ne sont-elles pas celles de : « un maître à penser »?

    Daniel, vous êtes cet aventurier.

    Kalmia

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Faire Tintin, magnifique expression chère Kalmia, je m’en resservirai ! Pour l’aventurier je crains qu’il ne faille déchanter, je vais avoir quatre-vingts ans, je suis à l’âge où je me recycle, je me remémore, et à travers cette relecture de Tintin je retourne en enfance… Mais plus de réponse demain. Bonne nuit !

  2. Avatar de xavier b. masset
    xavier b. masset

    Dans votre dernier paragraphe, vous parlez de l’art du romancier, marionnettiste de ses personnages (de quoi faire saliver Mauriac et fulminer Sartre, deux fragiles et subtils Dupondt dans leur genre, voguant sur leurs respectifs chemins de la liberté, mimétiques en diable).
    D’autres techniques seraient pour faire avancer l’histoire en laissant situations et caractères se développer au hasard du récit, comme si, la nuit venue, la page blanche décidait du tempo de la marche du lendemain, cerveau de l’écrivain au repos soudainement éveillé par ce vierge nouveau spectacle.
    Vous le rappelez bien, l’œuvre peut se créer toute seule.
    Wordsworth, qu’on pourrait intercaler entre vos Montaigne et Aragon, le dit lui aussi : « The Child is father of the Man. »
    Une façon pour l’artiste d’être toujours dans la surprise lorsqu’il regarde un lever de soleil et que son « coœur bondit dans sa poitrine » (Cf. « My Heart Leaps Up »).
    J’aime que vous signaliez l’alliance du « self » anglais et de « l’ipse » latin, une grande et merveilleuse histoire linguistique, que vous connaissez bien via Shakespeare.
    Comme j’aime aussi que vous nous racontiez le destin de Deus ex-machina inutiles (des vraies machine désirantes-délirantes, pour le bonheur des enfants, en effet) des Dupondt, pondus par le hasard, pendus aux volutes d’un opium du rire dont ils sont à leur corps défendant les producteurs clandestins.
    Est-ce leur faux self qui est à l’ouvrage dans les cintres de votre analyse discursive, comme de celle de Winnicott ?
    Génie de Hergé de faire qu’on n’en sache trop rien.
    Ils se font des cheveux, sont perpétuellement dans l’angoisse de bien-mal faire, défient l’anecdote lorsqu’ils font progresser l’histoire à coups de théâtre hilarants, ou, au contraire lorsqu’ils la font mijoter, cirer sur elle-même, à la fois parfaits béhavioristes de Skinner et tenants de Chomsky de première intensité.
    Toujours sous le régime du conditionnel présent dans leur réplique favorite, beaux exemples de « réactionnaires » prêts d’être glosés par la psycholinguistique, leur « je dirais même plus » étant l’archétype d’un moins-disant culturel étonnant, la regénération spontanée de quelque chose d’un incompréhensible sens invisible, sans tige ni tronc, une parole décorative, un paravent mobile sur une scène ancrée pour toujours au port de l’angoisse d’en avoir ou pas (« To Have And Have Not », vrai titre du film de Hawks).
    L’understatement anglais est battu à plates coutures, ici.
    Peut-être implorent-ils par la bande défilante de leur vie qu’on les sépare enfin, qu’on les ramène au point de fusion de leur atomique nativité ?
    Pour idéalement disparaître à leur renaissance, avec comme seules traces de leur existence le défilé photographique d’un stérile parcours sur Terre.
    Excusez-moi de paraphraser votre billet, c’est un peu le lot du commentateur lambda, son Lotus bleu à lui.

  3. Avatar de Aurore
    Aurore

    Bonsoir Monsieur Masset !

    Vous êtes décidément un commentateur prolixe et ô combien pertinent !
    Je me suis plu à butiner votre « lotus bleu » sur la surface de l’eau de cet espace et sur un autre plan, je me suis posée sur vos vertes et fraîches feuilles en me nourrissant de votre sève :

    « Heidegger crut peut-être que le mouvement (porteur d’une véritable pétrification en réalité) hitlérien, massive machinerie de bras et d’esprits rendus à l’état de nature, entrait par la grande porte (que dis-je ?, un portique) dans son plan de rendre l’essence historique du romantisme allemand à ses chères pâtures présocratiques, sous la baguette et le bâton des bergers Héraclite et Parménide. » fin de citation.

    Après ce ballet sur l’étang (l’étant), je me suis envolée vers d’autres cieux où j’ai rencontré des gens de bonne société parisienne, éditeur et autres professions qui gagnent bien leur vie, désireux de s’installer à la campagne.
    Et là, par l’entremise de leur avocat, ils demandent poliment à leur voisin agriculteur de ne plus avoir de vaches qui finissent à l’abattoir et de faire du foin tout simplement ou de mettre à leur place des chevaux ou des moutons dans ses prés.
    Au bord d’un lac de sa forêt noire, qu’aurait pensé notre « Martin pêcheur » de cette situation, en ce département où un élu de l’hémicycle bourbonien, proche de Jupiter, appelait dimanche dernier dans une tribune d’un journal, ses lecteurs à aller à la campagne sentir les fragrances de nos ruminantes.
    Rappelez-vous, cher Monsieur Masset, la phrase de sa conférence de Brême, en 1949, parlant d’agriculture, d’industrie alimentaire motorisée et…de chambres à gaz. Adorno pensait la même chose, palsambleu!

    Je pourrais encore et encore ouvrir bien grandes mes élytres bleus et faire vibrer une fine érudition en citant H.Rickert sur l’incarnation d’une certaine valeur reconnue par l’homme. Mais pour quoi faire, au juste, si ce n’est paraître ?
    Alors je suis partie toute seule danser avec les lettres sur une « mer diaphane de perles » qui sont celles de « la sphère de Parménide » sans oublier d’aller virevolter dans « l’éther avec le fluide » sur « le fleuve d’Héraclite ». Vérifiez, Messire, je n’invente rien !
    Foin de ces anagrammes surprenantes et revenons à nos eaux dormantes d’Île-de-France où Claude Monet a regardé les nymphéas, les nymphéas flottant sur nos rivières avec plus de feuilles, plus tranquillement, « sages comme des images de Lotus-enfants », précise Gaston Bachelard dans « Le droit de rêver »
    Enfin, je suis repartie à tire-d’aile pour finir mon voyage et me mettre à la page, là où l’on parle de l’amour et où le diable a voix au chapitre, juste avant la définition du pire dans « Le parasite » de Michel Serres.
    Histoire d’aller, de ce pas, gratter la moustache de nos Dupondt, fût-elle celle d’un « homme de langage, artiste du Reich », n’est-ce pas ?
    Décidément, Monsieur Masset, il faut en avoir…Trois.
    Je vous souhaite une bonne nuit et le rêve inclus.

    Aurore

  4. Avatar de Gérard
    Gérard

    Bonsoir !

    Bien sûr, chers commentateurs intellectuels, il y a « L’homme-jeu » (Winnicott – Fink – Wittgenstein)
    Mais où sont ses règles ?

    Gérard

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À propos de ce blog

  • Ce blog pour y consigner mes impressions de lecteur, de spectateur et de « citoyen concerné ». Souvent ému par des œuvres ou des auteurs qui passent inaperçus, ou que j’aurai plaisir à défendre ; assez souvent aussi indigné par le bruit médiatique entretenu autour d’œuvres médiocres, ou de baudruches que je…

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À propos de l’auteur

  • Daniel Bougnoux, professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble, est ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, disciplines dans lesquelles il a publié une douzaine d’ouvrages.

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